Le Directeur général
A Initiatives, nous avons la conviction que ce sont les valeurs du passé qui éclairent le présent et rendent fécond l’avenir.
Dans une période tourmentée et bouleversée par la crise sanitaire et ses conséquences médico-psycho-sociales, il nous a fallu débroussailler ensemble un chemin de transformation et d’adaptation aux besoins des personnes accompagnées par l’équipe d’Initiatives.
« Les A.C.T. Un combat pour la vie« , un film documentaire produit en période de pandémie, fait le focus sur près de 30 ans de combats associatifs contre un virus qui sévit toujours et pour lequel il a fallu apporter des solutions. Les combats contre de nouveaux virus restent toujours d’actualité…
En 2022, un livre codirigé sous l’égide de notre Faculté Libre d’Etudes Politiques et en Economie Solidaire, « Former les acteurs religieux. Entre radicalisation et reconnaissance« , se fera également l’écho d’engagements innovants dans la lutte pour la prévention des différentes formes de radicalisation. C’est aussi un véritable enjeu citoyen et de Fraternité républicaine.
A une époque où tout change, se transforme, se complexifie, Initiatives souhaite rester un espace qui questionne le sens et élabore des propositions au service de la société civile.
Dans cet esprit, l’une de nos salles de formation porte le nom de Hannah ARENDT qui a, aujourd’hui encore, des choses à nous dire, méditant le poète René CHAR :
« Notre héritage n’est précédé d’aucun testament. Voilà peut-être le plus étrange des aphorismes étrangement abrupts dans lequel le poète René CHAR condensa l’essence de ce que quatre années dans la Résistance en étaient venues à signifier pour toute une génération. (…) Ils furent libérés. (…) Ils ne pouvaient que retourner au vieil affrontement vide des idéologies… Ils avaient perdu leur trésor. Et quel était ce trésor ? Ils avaient été visités pour la première fois dans leurs vies par une apparition de la liberté, non, certes, parce qu’ils agissaient contre la tyrannie et contre des choses pires que la tyrannie (…) mais parce qu’ils étaient devenus des « challengers », qu’ils avaient pris l’initiative en main et par conséquent, sans le savoir ni même le remarquer, avaient commencé à créer cet espace public entre eux où la liberté pouvait apparaître. (…)
Quelque chose existe-t-il, non dans l’extériorité spatiale mais dans le monde et les affaires des hommes sur terre qui n’a même pas de nom ? (…) Le nom en Amérique était « bonheur public », et ce nom (…) ne nous est guère plus intelligible que son équivalent français de « liberté publique » (…) Ainsi le trésor a été perdu (…) parce qu’aucune tradition n’avait prévu sa venue, ou sa réalité, parce qu’aucun testament ne l’avait légué à l’avenir. (…) L’action qui a un sens pour les vivants n’a de valeur que pour les morts, d’achèvement que dans les consciences qui en héritent et la questionnent. »*
Très belle année 2022 !
Pascal COLIN
Directeur Général