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La FLEPES-INITIATIVES a organisé un colloque consacré aux enjeux contemporains de la fragilité humaine et sociale.
Jeudi 16 octobre 2025, la Faculté Libre d’Études Politiques et en Économie Solidaire FLEPES-INITIATIVES a attiré près de 200 enseignants-chercheurs, docteurs et doctorants, professionnels du secteur social, élus, étudiants… lors du colloque “Vulnérables” consacré aux enjeux contemporains de la fragilité humaine et sociale.
Cette journée de réflexion pluridisciplinaire s’est ouverte par le mot d’accueil de Pascal Colin, Président du Conseil de la FLEPES-INITIATIVES, suivi de l’introduction de la Doyenne Marie-Claire Willems, docteure en sociologie à l’Université de Nanterre.
Les échanges ont été structurés autour de trois sessions animées par des chercheurs et praticiens :
SESSION 1 – “Prendre soin, accompagner, gouverner”
- Isabelle Pariente-Butterlin, Professeure des Universités en philosophie (Université Aix-Marseille), autour des représentations implicites de la vulnérabilité
- Gaël Berthier, docteur en philosophie (Université Gustave Eiffel, ESILV)
- Valérie Bertrand, Maîtresse de Conférences en psychologie sociale (Université Catholique de Lyon), qui a présenté une recherche-action sur la mise en travail de la vulnérabilité
- Collectif du Service d’Accompagnement à la Vie Sociale “Les Trois Rivières” (Stains), qui a illustré les effets d’une co-recherche entre professionnels et personnes accompagnées
- La matinée s’est clôturée avec l’ouverture de l’exposition « Petites femmes » dédiée à la lutte contre l’endométriose par l’artiste Clémence, Thi-son Barbier
SESSION 2 – Vulnérabilités appliquées
Animée par Nathanaël Colin-Jaeger, vice-doyen de la FLEPES-INITIATIVES et Maître de Conférences en philosophie (ESPOL, Université Catholique de Lille), cette session a réuni plusieurs jeunes chercheurs :
- Thibaut Héry, Doctorant en philosophie (Université Paris-Est Créteil), sur la religiosité comme identité vulnérable
- Saja Farhat, Doctorante en philosophie (Université de Montréal), sur les logiques d’exclusion dans les pratiques professionnelles
- Marc Goetzmann, Maître de Conférences (Université de Tours), sur l’instrumentalisation des vulnérabilités dans le droit administratif, notamment dans l’opposition aux constructions de logements pour les populations vulnérables
- Nicolas Verlynde, Ingénieur de recherche (Mayane Resilience Center, Montpellier), sur les inégalités d’accès à la protection contre les inondations et la vulnérabilité aux risques climatiques
- Thomas Wooding, Chercheur en Philosophie
- Noé Poulanges, Doctorant en Philosophie (ENS de Lyon), sur la vulnérabilité comme condition de l’apprentissage en pédagogique, à partir des travaux de John Dewey
- Marlina Napaseuth, Doctorante en sociologie du travail (Université d’Évry), sur l’accompagnement et l’insertion professionnelle de publics vulnérables
SESSION 3 – Vulnérabilités et action sociale
Sous la direction de Marie-Claire Willems, cette session a exploré les dimensions sociales et institutionnelles de la vulnérabilité :
- Maëlle Duconget, doctorante (Université Côte d’Azur), a évoqué l’accompagnement des mineurs non accompagnés
- Didier Lesueur, ancien directeur général de l’Observatoire national de l’action sociale (ODAS), a partagé un retour d’expérience sur 35 ans d’observation du champ social
- Caroline Lours, doctorante (Université Sorbonne Paris Nord), a présenté une étude sur les résistances professionnelles face à l’inclusion
- Cindy Lebat, docteure en sciences de l’information et de la communication (INSEI), a illustré le rôle des ateliers FALC en ESAT
- Cyril Pijoan, chef de service des Appartements de Coordination Thérapeutique (INITIATIVES), a proposé une réflexion sur la réparation collective face à la maltraitance
- Aude Malkoun-Henrion, docteure en philosophie (Université de Montréal / Paris 1 Sorbonne), a exploré les vulnérabilités épistémiques
- Fabienne Jannas, professeure agrégée d’histoire-géographie (Académie de Martinique), a analysé les luttes sociales contre la vie chère
Le colloque s’est achevé par une synthèse croisée de Marie-Claire Willems et Nathanaël Colin-Jaeger, soulignant la nécessité d’une pensée collective de la vulnérabilité, au croisement de la recherche, de l’action sociale et de l’engagement citoyen.
